Alain Altinoglu vient d’avoir quarante ans. Ce Français mène une brillante carrière de chef international, particulièrement apprécié dans le domaine lyrique, et continuera sans nul doute à voyager aux quatre coins de la planète lyrique. Mais pour la première fois, il a accepté une place de directeur musical. Quarante ans, l’âge de la nidification pour un chef d’orchestre ? "C’est vrai qu’il vient un âge où l’on a envie de se poser quelque part. Ces dernières années, j’ai voulu aller voir un peu partout comment les choses s’y passaient : les différentes façons de jouer, de réfléchir et d’interpréter. Mais vient un moment où l’on a envie de créer son propre son d’orchestre, sa propre vision musicale : être directeur musical, c’est cela. Poser ses mains dans la pâte, voire dans le cambouis. Un directeur musical ne se contente pas de diriger les concerts et les opéras, il doit aussi s’occuper de tous les problèmes quotidiens : recrutement des musiciens, mais aussi disposition des pupitres, choix des partitions, résolution de quelques petits conflits quotidiens qui se passent forcément. Être directeur musical, c’est donc se poser, mais aussi avoir plus de responsabilités. Cela se rapproche donc d’un mariage sauf que, ici, c’est à durée déterminée. Les mariages le sont parfois aussi mais, ici, on connaît la durée à l’avance ! Mon contrat à Bruxelles est lié à celui de Peter De Caluwe : je suis en place jusqu’à la fin de la saison 2018-2019. Avec possibilité de renouvellement si cela se passe bien et qu’il est renouvelé, ou que je m’entends bien avec le suivant."
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