Il y a une petite dizaine d’années, cinq Parisiens aux allures de dandys déboulaient en trombe sur la scène francophone. Avec La Malinche, Feu ! Chatterton imposait un univers rock, littéraire, fougueux. Une musique animée par les grandes orchestrations, les déclamations théâtrales et les références à Bashung et Gainsbourg. Le quintette est aujourd’hui de retour avec un troisième opus, plus direct et moins démonstratif que les précédents. Palais d’argile décrypte un monde ébranlé, celui qui fout " la frousse et les poils en même temps", celui dont on se souvient mal, et puis le nouveau, dont on se prend à rêver.
Arthur Teboul (chant), Antoine Wilson (basse), Clément Doumic (guitare, clavier), Raphaël de Pressigny (batterie) et Sébastien Wolf (guitare, clavier) explorent notre relation aux écrans et à la technologie. Une dépendance à laquelle ils plaident coupables, eux aussi. Leur attrait pour la poésie reste toujours bien présent également. Sur L’Oiseleur, la formation mettait à l’honneur Louis Aragon, Guillaume Apollinaire et Paul Éluard. C’est au tour de William Butler Yeats et de Jacques Prévert de faire des incursions dans leurs morceaux. Avec Palais d’argile, produit par Arnaud Rebotini, figure de la French Touch électronique, Feu ! Chatterton continue de secouer la chanson française avec ses frasques musicales et lettrées.
Vous aviez d’abord imaginé votre disque pour un spectacle que vous deviez présenter au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris. La conception de cet album en a-t-elle été différente ?
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