Milquet: "Le gouvernement fédéral veut assécher la culture à Bruxelles"
La vice-présidente cdH du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles estime que ce dossier relève du communautaire. "Ce gouvernement ne s'occupera pas de communautaire, a-t-on entendu urbi et orbi, mais cette promesse semble oubliée après une dizaine de jours à peine", commente-t-elle.
Publié le 23-10-2014 à 17h37 - Mis à jour le 23-10-2014 à 20h14
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Les coupes budgétaires du gouvernement fédéral semblent traduire son ambition d'assécher la culture à Bruxelles, a dénoncé jeudi la ministre francophone de la Culture, Joëlle Milquet, qui y voit un dossier communautaire. "Le gouvernement fédéral menace, sans concertation avec les acteurs du secteur et les autres niveaux de pouvoir qui sont concernés, la pérennité de nombreuses institutions culturelles principalement basées à Bruxelles", a affirmé Mme Milquet dans un communiqué.
"Vouloir assécher la culture à Bruxelles, telle semble être l'ambition gouvernementale, combinée à la volonté de certains partis de la majorité de construire un vaste centre culturel à Ruisbroek, en périphérie bruxelloise", a-t-elle relevé.
La vice-présidente cdH du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles estime que ce dossier relève du communautaire. "Ce gouvernement ne s'occupera pas de communautaire, a-t-on entendu urbi et orbi, mais cette promesse semble oubliée après une dizaine de jours à peine", commente-t-elle.
Si la ministre francophone défend une gestion budgétaire "rigoureuse" et la nécessité de "prendre des mesures responsables" étant donné le contexte économique, elle n'en dénonce pas moins les coupes budgétaires "d'une telle ampleur, sans aucune vision globale, sans perspective et sans dialogue".
La part du Produit intérieur brut (PIB) provenant de l'activité culturelle est pourtant en pleine croissance, relève-t-elle.
Selon le président de la Politique scientifique belge (Belspo) Philippe Mettens cité dans Le Soir, les institutions scientifiques et culturelles fédérales devront faire 12% d'économies sur le personnel, 20% sur les frais de fonctionnement et 30% sur les investissements, en plus de reprendre à leur charge les missions que Belspo exerçait.