Musées : une brèche dans l’inaliénabilité des collections ?

Elke Sleurs (N-VA), secrétaire d’Etat à la Politique scientifique et responsable des musées fédéraux leur a demandé de réaliser un inventaire complet de toutes leurs collections et de déterminer les « pièces maîtresses », les « topstukken », comme le recommande l’Unesco, des pièces qui ne peuvent plus quitter la Belgique sans autorisation ni être vendues.

G.Dt
Musées : une brèche dans l’inaliénabilité des collections ?
©belga

Elke Sleurs (N-VA), secrétaire d’Etat à la Politique scientifique et responsable des musées fédéraux leur a demandé de réaliser un inventaire complet de toutes leurs collections et de déterminer les « pièces maîtresses », les « topstukken », comme le recommande l’Unesco, des pièces qui ne peuvent plus quitter la Belgique sans autorisation ni être vendues. Les Communautés ont déjà fait ce travail. Dans la foulée d’un projet de loi préparé en son temps par Sabine Laruelle alors responsable des musées, Elke Sleurs entrouvre aussi légèrement le principe sacro-saint de l’inaliénabilité des collections de l’Etat.

Un sujet extrêmement délicat. Dans un cadre très strict et sous contrôle, les musées dont les réserves sont parfois envahies de pièces « inintéressantes » pourraient se séparer ou vendre des objets qui ne leur sont d’aucune utilité. Elke Sleurs cite : des faux, des objets sans valeur, mais aussi des oeuvres d’art qui n’ont pas « leur place dans la collection de l’institution scientifique ». Ces dernières pièces (vise-t-elle entre autres des pièces du Musée Fin de siècle ?) seraient d’abord proposées à d’autres institutions publiques situées sur le territoire belge. Ce serait une petite brèche dans le principe de l’inaliénabilité. Mais le musée M de Leuven l’a déjà fait par exemple.  

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