Yves Goldstein lâche Vervoort pour diriger le délicat projet de l’ex-garage Citroën

Le chef de cabinet de Rudi Vervoort à la Région a démissionné, sans doute pour se concentrer sur ce projet immobilier et culturel.

Guy Duplat
Yves Goldstein lâche Vervoort pour diriger le délicat projet de l’ex-garage Citroën
©Benedicte Maindiaux

Le chef de cabinet de Rudi Vervoort à la Région a démissionné, sans doute pour se concentrer sur ce projet.

Ce jeudi, le chef de cabinet de Rudi Vervoort (PS) à la présidence de la Région bruxelloise, Yves Goldstein, 38 ans, a démissionné et sera remplacé à ce poste à la mi-octobre par Sylvie Lahy. Après quinze ans de travail dans les cabinets, Yves Goldstein arrête la politique, mais tout indique (rien n’est encore annoncé) que ce sera pour diriger, pour le compte de la Région, l’ambitieux et délicat projet de l’ex-garage Citroën racheté pour 20,5 millions d’euros. Un projet immobilier (45.000 mètres carrés dans un marché immobilier difficile à Bruxelles) et culturel (avec sans doute 30.000 m2 pour la culture dont 9000 m2 pour un musée d’Art moderne et contemporain).

On le pressentait depuis samedi dernier quand Yves Goldstein, présent à Paris au Palais de Tokyo pour l’événement « Indiscipline », y avait donné de multiples précisions sur ce projet.

Il a annoncé que ce musée ouvrira dans quatre ans, lors de l’année 2019-2020, comme point d’orgue d’une année consacrée à l’art contemporain dans la région bruxelloise. « Le politique veut faire de Bruxelles une capitale de l’art contemporain », a t-il encore dit.

Civa et Pompidou

Fin septembre, laissait-il entendre, on devrait connaître le plan d’affectation des quelque 30.000 mètres carrés culturels du bâtiment. Si tout serait dédié aux arts, on y trouverait d’autres arts que le seul art contemporain. On a parlé d’y déménager le Civa, le centre pour l’architecture. Comme Yves Goldstein dirige aussi le C.A. du Civa et a mené à bon port sa restructuration, il pourrait le faire déménager au Citroën pour y créer un vrai musée de l’architecture.

On lancerait aussi, fin septembre, un concours international d‘architecture pour l’aménagement des lieux (des projets à rentrer pour la fin de l’année).

Le musée couvrira la période 1920-2020 et sera donc un « Musée d’Art moderne et contemporain ». Comme le fédéral (Elke Sleurs) et les grandes collections publiques (Belfius) ont refusé d’y placer leurs œuvres, la Région bruxelloise nouerait un accord de partenariat avec un grand musée étranger d’art contemporain (comme Liège l’a fait avec le Louvre pour La Boverie). On parle du Guggenheim et, plus vraisemblablement du Centre Pompidou même si, samedi, son directeur Bernard Blistène, ne le confirmait pas. Peu de chances que ce soit le MoMA ou la Tate.

Autour de ce noyau, on développerait un travail avec les collectionneurs, les galeries et centres d’art à Bruxelles.

Il manquait encore la désignation de quelqu’un pour conduire le projet et affronter les multiples obstacles. Un poste exaltant mais difficile. Il semble qu’Yves Goldstein qui a déjà porté le Citroën depuis ses débuts, continuera à ce poste et y consacrera toute son énergie.

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