Scènes et crise du coronavirus: les intermittents en danger
Touchés de plein fouet par la crise sanitaire et le confinement, les travailleurs des arts de la scène se mobilisent. Et demandent que leur situation particulière soit prise en compte.
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Publié le 28-03-2020 à 19h51 - Mis à jour le 24-04-2020 à 21h01
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Touchés de plein fouet par la crise sanitaire et le confinement, les travailleurs intermittents des arts du spectacle (du théâtre au cirque, de la danse au conte) demandent que leur situation particulière soit prise en compte. Dans un secteur culturel atteint dans son ensemble par les conséquences de la crise liée au Covid-19, les fédérations sectorielles des arts de la scène se mobilisent, depuis le 13 mars, pour réclamer à la ministre de l'Emploi Nathalie Muyle une reconnaissance des problèmes spécifiques posés par cette situation.
Sans réponse jusqu'ici, les onze fédérations professionnelles – listées ci-dessous – ont diffusé samedi le communiqué suivant :
Situation sociale des travailleur·se·s intermittent·e·s des métiers de l’art et de la création
Depuis le 13 mars, nous alertons sans résultat les pouvoirs publics sur la situation critique des travailleur·se·s intermittent·e·s des arts de la scène dont toutes les activités professionnelles ont été interrompues brutalement, et en particulier de celles et ceux qui ne bénéficient d’aucun revenu de remplacement.
De manière totalement injuste, ces artistes, technicien·ne·s, et chargé·e·s de production/diffusion ne bénéficient pas du droit au chômage temporaire pour force majeure en raison de l’intermittence intrinsèque à leurs métiers.
Les travailleurs et travailleuses intermittent·e·s des métiers des arts et de la culture, s'ils œuvrent chaque jour à étudier des textes, travailler leurs prouesses physiques et acrobatiques ou leur instrument, écrire, développer des projets..., ne sont rémunérés à l'heure actuelle que de temps en temps, essentiellement quand ils se produisent en public.
Ils/elles sont alors salarié·e·s dans le cadre de CDD de courte durée (souvent un contrat par représentation ou série de représentations dans un même lieu).
Nous demandons qu’une solution soit trouvée au niveau du Gouvernement fédéral, de la Ministre de l’Emploi et de l’Onem pour assurer un revenu de remplacement à ces milliers de personnes directement impactées par la crise sanitaire, et qui, comme tous·tes les salarié·e·s, paient leurs cotisations sociales.
Nous demandons également que la période d'interdiction des manifestations artistiques et culturelles soit gelée dans le calcul des périodes de référence pour l'accès au chômage, au maintien de la période protégée et au renouvellement du "statut" pour les artistes et technicien·ne·s, comme cela a été décidé en France.
Il en va de la survie des travailleur·se·s les plus précaires de nos secteurs, également impactés par la suppression de leurs emplois complémentaires dans les secteurs des pratiques artistiques en amateur, de l'Horeca, de l’événementiel,...
Nous vous remercions d'avance de l’écho que vous pourrez donner à nos légitimes demandes.
Aires Libres (Fédération des Arts de la Rue, des Arts du Cirque et des Arts Forains)
ATPS (Association de Techniciens Professionnels du Spectacle)
CCTA (Chambre des Compagnies Théâtrales pour Adultes)
CTEJ (Chambre des Théâtres pour l'Enfance et la Jeunesse)
FACIR (Fédération des Auteurs Compositeurs et Interprètes Réunis)
FdC (Fédération des Conteurs Professionnels)
FEAS (Fédération des Employeurs des Arts de la Scène)
FTA (Fédération du Théâtre Action)
RAC (Fédération professionnelle du secteur chorégraphique)
SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques)
UAS (Union des Artistes du Spectacle)