Féminicides en objets majeurs

Plus noire que jamais, Agnès Limbos revisite le fait divers. Clinique.

Féminicides en objets majeurs
©Nicolas Meyer

Cette fois, on ne rit plus, ou alors jaune, à l'humour noir d'Agnès Limbos. Jamais la grande dame du théâtre d'objet, tragiquement clownesque, n'avait semblé aussi grave et jamais ces objets qu'elle manipule et qui, grâce à elle, existent à peine posés sur table, n'ont revêtu une telle dimension dramatique. Laquelle grandira encore lorsque glisseront sur scène sept fillettes silencieuses aux cheveux lissés, guidées par Pierre Sartenaer, compagnon de jeu et d'écriture, pour une procession funéraire lors de tableaux énigmatiques qui confèrent à l'ensemble une atmosphère de polar nordique. Il s'agit bien d'enquête décalée, de meurtres, de féminicides, mais aussi de quête d'identité, dans Il n'y a rien dans ma vie qui montre que je suis moche intérieurement.

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