"Larsen C" ou la fascination de l’unisson décalé

Après le festival Pays de danses, à Liège, dont elle fait l'ouverture, la pièce de Christos Papadopoulos passera par Bruxelles.

Depuis Elvedon et ION, on sait le goût de Christos Papadopoulos pour les chorégraphies d'ensemble, à la fois organiques, intensément terriennes, et éthérées, hantées d'un mouvement perpétuel.Larsen C ne fait pas exception, qui pareillement trouble nos perceptions, questionne nos sens.

Follement précise, diablement puissante et cependant presque insaisissable, cette danse-là captive autant qu'elle libère le regard. Du corps fragmenté, ramassé sur lui-même, démembré, aux scènes d'unisson et à leurs décalages, Larsen C se fait ligne de flottaison, tutoie le banc de poissons ou l'essaim d'insectes. Se contracte ou prend de l'ampleur. Convoque lumière et son. Évolue de rythmes en reflets. Aiguise les courbes, déploie les angles. Joue sur la plasticité de l'air et les changements d'échelle.

Un voyage vibratoire dans un paysage intranquille. Un sensible et durable éblouissement.


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