Si les initiatives théâtrales en lien avec la littérature se multiplient – du 140 avec son artiste-autrice associée Isabelle Wéry et, notamment, ses Siestes poétiques, au festival Corps de textes du Théâtre de Liège, en passant par la Nuit des écrivains –, le projet de Peggy Thomas se place résolument du côté du répertoire.
Les Fulgurantes s’enracinent dans une double envie, nous explique-t-elle. "D’abord, j’ai un goût pour le théâtre de répertoire, les grandes pièces, ce qui implique des distributions souvent nombreuses, des moyens importants – en plus de n’être pas vraiment en odeur de sainteté actuellement…" Ensuite, aussi grand que soit le souhait de réunir des acteurs autour d’un texte d’envergure, "on n’arrive pas nécessairement à aller jusqu’à la mise en production", relève celle qui monte aux Martyrs – en avril, si les théâtres ont rouvert – Cymbeline de Shakespeare. "Une adaptation pour neuf interprètes, et une expérience incroyable, pour laquelle j’ai eu un mal fou à trouver un producteur", raconte la metteuse en scène, avouant nourrir depuis une dizaine d’années le rêve de cet opus jamais encore monté en Belgique.
Autre pièce autour de laquelle elle "tourne depuis très longtemps" : Marie Stuart, de Schiller. Si les lectures publiques existent de longue date, Peggy Thomas en caresse l’idée avec de plus en plus de conviction. "J’étais déjà là-dedans avant le Covid, qui a réduit terriblement les possibilités artistiques en direct, et a accru mon envie de ressortir des textes."
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