Un accord sur la migration, c’est déjà ça

Un édito de Maria Udrescu.

Asile et Migration - Accord majoritaire parmi les Vingt-sept sur une solidarité et une procédure aux frontières
Un accord sur la migration, c’est déjà ça ©BELGA

Enfin. Après huit ans de débats houleux et de mesures chaotiques qui ont fait le lit de l’extrême droite, les États membres de l’UE ont trouvé un accord pour gérer, ensemble, la migration. L’Union européenne n’a pas encore de politique d’asile propre. Les négociations avec le Parlement européen à ce sujet seront dures. Mais le Pacte sur l’asile et la migration pourrait bien être adopté juste avant les européennes de 2024. C’est au niveau des Vingt-sept que le clivage était le plus profond, depuis la crise de l’asile de 2015. Chargés de gérer les frontières de l’Union et donc les demandeurs d’asile, les États en première ligne des flux migratoires (Italie, Grèce, Malte, Chypre…) se sont sentis démunis, cherchant donc à s’affranchir de leurs devoirs. Les pays d’Europe orientale ont refusé de relocaliser des réfugiés sur leur sol, assumant une ligne xénophobe inaudibles dans une Union des droits de l’homme. Si à l’Ouest on se veut plus solidaire, cette volonté varie selon les vents politiques et la pression des mouvements secondaires des migrants, qui poursuivent leur route vers des pays comme l’Allemagne ou la Belgique. Les premières victimes de cette débâcle sont les demandeurs d’asile eux-mêmes, tantôt laissés à la rue ou entassés dans des camps insalubres, tantôt maltraités ou refoulés aux frontières. Une honte européenne.

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