Le nazisme, les fours crématoires, le “bruit des bottes”… comment les politiques abusent du Point Godwin au total mépris de l’histoire

En début de semaine, une collaboratrice de l’ancienne secrétaire d’État à l’Égalité des chances Sarah Schlitz (Ecolo) a comparé le député N-VA Sander Loones à… “un nazi”. D’où vient cette dangereuse tendance à recourir au mépris de l’histoire à l'hitlérisme pour démonter son adversaire politique lorsque l’on se retrouve à court d’arguments ? Que dit de notre société cet usage excessif du Point Godwin ? Éclairage.

 Dans «Le Dictateur», Charlie Chaplin illustre en une scène burlesque la mégalomanie d’un homme ivre de pouvoir.
Dans "Le Dictateur" (1940), Charlie Chaplin illustre en une scène burlesque la mégalomanie d’un homme ivre de pouvoir.

Les exemples du genre pullulent dans le débat politique belge. Le dernier en date remonte au début de cette semaine. Lisez plutôt. Tandis que la secrétaire d’État à l’Égalité des chances Sarah Schlitz (Écolo) tentait de se dépatouiller en vain – elle a démissionné de son poste mercredi – de l’affaire dite “du logo personnel” qui atteste qu’elle a utilisé de l’argent public au profit de sa propre communication, l’une de ses collaboratrices a posté sur son profil Instagram une “story” dans laquelle elle compare le parlementaire nationaliste flamand Sander Loones, à l’origine de la révélation de l’affaire, à un nazi. De quoi faire bondir les ténors de la N-VA, parmi lesquels l’ancien secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken. Face à cette nouvelle polémique, l’écologiste n’a eu d’autre choix que de s’excuser pour les propos tenus par sa collaboratrice mais cela n’a pas calmé le courroux de ses adversaires.

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