Sueurs froides aux Etats-Unis
Donald Trump et Marco Rubio sont en passe de devenir les meilleurs amis du monde.
Publié le 28-02-2016 à 08h15 - Mis à jour le 28-02-2016 à 17h49
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Donald Trump et Marco Rubio sont en passe de devenir les meilleurs amis du monde. Depuis le dernier débat télévisé, jeudi soir, lors duquel le jeune sénateur de Floride n'a cessé de mordre les jarrets du vieux milliardaire new-yorkais, les deux hommes n'ont pas raté une occasion de s'échanger des amabilités. Les campagnes électorales américaines ne volent pas toujours très haut, certes, mais parvenus à un niveau aussi bas, les deux candidats ont maintenant une bonne chance de tomber sur un gisement de gaz de schiste.
Trump s'est d'abord moqué du passage de Rubio au maquillage avant le débat de jeudi. Rubio a raillé en retour Trump pour avoir réclamé un miroir en pied – sans doute pour s'assurer qu'il n'avait « pas mouillé son pantalon », a-t-il supposé. Il ne fallait pas éclabousser davantage Trump pour qu'il douche Rubio. « Je n'ai jamais vu un être humain transpirer autant », a-t-il répliqué. « Heureusement qu'il a de grandes oreilles pour le protéger. »
Samedi, en Géorgie, Rubio est repassé à l'attaque. Estimant qu'avec pareille coiffure, Trump se déplacerait nécessairement à bord de « Hair Force One », il a par ailleurs stigmatisé la couleur peu naturelle de sa peau. « Il est quand même incroyable que le gars avec le pire autobronzant de toute l'Amérique me reproche de me maquiller », a-t-il lancé. « Donald Trump aime poursuivre les gens en justice. Il devrait faire un procès à celui qui lui a fait cela au visage. »
« Pouvez-vous imaginer Marco Rubio rencontrer Vladimir Poutine ? », a ironisé Donald Trump, en suggérant que, si son adversaire transpirait autant, c'est parce qu'il avait peur. L'homme d'affaires n'a sans doute pas tort de s'inquiéter de la capacité du sénateur à diriger la première puissance mondiale, alors qu'on le verrait plus volontiers surveiller une cour de récréation ou animer un camp scout. Mais on peine tout autant à imaginer Trump en Président. Quoique, en compagnie de Poutine précisément, il ne se sentirait certainement pas trop dépaysé.