Edito: "Mobilité: de la clarté, SVP!"

L'édito de Mathieu Colleyn.

Colleyn Mathieu
Edito: "Mobilité: de la clarté, SVP!"
©Jean Luc Flemal

Que souhaite vraiment Bruno De Lille? Franchement, on ne sait plus. Lundi matin, le secrétaire d’Etat bruxellois à la Mobilité s’épanchait sur l’opportunité de mettre en place un système de taxation au kilomètre afin de désengorger Bruxelles. Fort bien. Si ce n’est que depuis l’été dernier, où il communiquait depuis Londres les premières conclusions de la fameuse étude Stratec sur la mobilité dans la capitale, l’écologiste néerlandophone n’a cessé de plaider pour un péage inspiré de celui mis en place dans la capitale britannique. Un tarif de 3 euros permettrait de diminuer sensiblement la place prise par l’automobile, argumentait-il. Ce péage, Bruno De Lille le met désormais "au frigo" pour aller "à grande vitesse" vers la tarification au kilomètre. Et ce à l’horizon 2017-2018.

Cette tarification qui, selon la même étude, n’était pas techniquement réalisable à si court terme et se trouvait confrontée à nombre d’obstacles juridiques. Ce ne serait plus le cas. Il suffirait maintenant que les trois futurs gouvernements régionaux inscrivent la mesure dans leurs programmes de législature. Le problème des embouteillages bruxellois doit faire l’objet d’un large débat et cette campagne électorale lui offre une belle opportunité de se déployer afin que les électeurs puissent voter en connaissance de cause.

La matière est très sensible, le succès de cette pétition en ligne piètrement formulée et malencontreusement lancée alors que la tarification au kilomètre n’est même pas décidée en témoigne. Ne pas faire inutilement peur à la population demande une cohérence et une clarté dans le discours politique. Bruno De Lille, lui, change de chemise au fur et à mesure que sont dévoilés les éléments de l’étude qu’il a lui même commandée. Et dont il connaît pourtant les résultats depuis longtemps.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...