Édito: l’école est finie. Et que font les élèves? Rien
L’école est finie. Déjà ? Oui. Et que font les élèves ? Rien. Ah, le cours de rien est déjà organisé ? Non. Ce n’est pas le cours de rien. Mais, ils n’ont plus rien à faire. Rien à faire… Un édito Francis Van de Woestyne.
Publié le 22-06-2015 à 21h50 - Mis à jour le 23-06-2015 à 06h38
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L’école est finie.
Déjà ?
Oui. Et que font les élèves ? Rien.
Ah, le cours de rien est déjà organisé ?
Non. Ce n’est pas le cours de rien.
Mais, ils n’ont plus rien à faire.
Rien à faire…
Le problème n’est pas neuf. Dès que les examens sont terminés, les adolescents ont la liberté d’aller à l’école ou de rester chez eux. Ou ailleurs. Les profs ne sont pas en vacances mais ils délibèrent. Les écoles doivent maintenir leurs portes ouvertes mais elles n’ont pas l’obligation légale d’organiser des activités pédagogiques. Sauf en primaire : dans certaines classes, en sixième notamment, il ne se passe plus rien. Mais les enfants doivent venir à l’école où parfois il n’y a rien. Rien.
Le thème divise les parents. Selon une enquête réalisée auprès des parents de l’enseignement libre, un tiers se dit favorable à cette période de pré-congé, estimant que les ados ont besoin de ce moment pour décompresser, avant les vacances. Une manière aussi d’apprendre le bon usage de la liberté. Mais d’autres parents jugent que ce temps est perdu. En réalité, il y a une très grande disparité, voire une très grande inégalité entre les établissements. Les plus dynamiques ont prévu des activités, les autres laissent les enfants errer dans l’école ou dans la rue.
Sans vouloir imposer de nouvelles charges aux établissements, il serait utile que des directives imposent aux écoles d’organiser, elles-mêmes ou par l’intermédiaire d’associations dont c’est l’objet, des activités permettant aux jeunes de se détendre intelligemment, de découvrir des spectacles culturels, de préparer leur permis de conduire, de s’initier à certains sports… Entre quelques dossiers délicats, Mme Milquet aura sans doute l’occasion de réfléchir sereinement à la question.