Edito: pourquoi ING fait si mal
Ce lundi constitue malheureusement une nouvelle journée noire sur le front de l’emploi dans notre pays avec l’annonce d’une restructuration très lourde sur le plan social chez ING Belgique.
- Publié le 03-10-2016 à 06h31
- Mis à jour le 03-10-2016 à 08h10
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Ce lundi constitue malheureusement une nouvelle journée noire sur le front de l’emploi dans notre pays avec l’annonce d’une restructuration très lourde sur le plan social chez ING Belgique : 3.158 emplois sont menacés à l'horizon 2017-2021.
Décidément, rarement une rentrée n’aura vu, en l’espace d’un mois, l’accumulation d’autant de rationalisations, fermetures d’outils - ne pensons évidemment qu’à Caterpillar - ou d’annonces de licenciements. Les consommateurs ont le moral dans les talons. Le discours positif du gouvernement sur l’emploi devient, lui, totalement inaudible.
La restructuration chez ING Belgique fait mal. Car elle intervient dans un secteur qui illustre une réalité froide : plus aucune activité économique n’est aujourd’hui à l’abri de mutations technologiques qui seront à court terme destructrices d’emplois et où le salarié est toujours cyniquement assimilé à une simple "variable d’ajustement".
Le secteur financier est entré dans une nouvelle ère, numérisée, en partie dématéralisée. L’évolution est inéluctable. L’enjeu immédiat est d’amortir le choc social. On attend d’ING et des banques en général, qui après bien des excès ont été renflouées par les Etats, et donc les contribuables, qu’elles se comportent comme des employeurs "responsables" et contribuent à l’élaboration de solutions dignes pour les salariés. Un personnel qui fut en première ligne au moment où il fallait rassurer les clients traumatisés par la crise financière de 2008. Il ne faut pas l’oublier…
Mais, à long terme, un combat d’une autre envergure s’engage : préparer notre économie à cette nouvelle ère de la numérisation, aider nos entreprises et stabiliser nos emplois, ce qui démarre par un système éducatif adapté et performant. Pour que notre pays ne reste pas sur le bord de la route…