Edito: En marche !
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- Publié le 03-12-2018 à 06h34
- Mis à jour le 03-12-2018 à 06h38
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Un édito de Gilles Toussaint.
On pressentait une vague, ce fut un raz-de-marée.
Plus de 70 000 personnes ont défilé ce dimanche dans les rues de Bruxelles pour réclamer la mise en œuvre immédiate d’une politique climatique à la hauteur des recommandations - mille fois répétées - de la communauté scientifique.
Il y avait là des jeunes (en masse), des familles, des grands-parents, des "bobos", des ouvriers, des indépendants, des syndicalistes, une poignée de "gilets jaunes" et même quelques personnalités politiques. On y parlait en français, néerlandais ou encore anglais… Un rassemblement qui dépassait donc très largement le cercle des habituels militants environnementalistes.
Tous ont exprimé, sans destruction, sans violence, sans insulte, leurs exigences et leur détermination à voir notre société changer en profondeur.
L’heure n’est plus aux atermoiements, aux ajustements ou aux mesures cosmétiques. Ce n’est pas d’un "Sommet climat" dont la Belgique a besoin, mais de politiques concrètes, ambitieuses, cohérentes, pour permettre à ses citoyens de se déplacer autrement qu’en voiture, de réduire leurs besoins en énergie, de s’alimenter sainement…
La dégradation de l’environnement et du climat est la matrice de toutes les crises. L’économie ne peut être une simple machine à produire du PIB, aveugle aux destructions écologiques et aux injustices sociales qu’elle génère. L’économie et la politique doivent être au service de l’intérêt général et non d’une minorité pour offrir des conditions de vie décentes à tous et garantir un avenir à nos enfants.
Cette transformation sans précédent ne se fera évidemment pas sur un claquement de doigts. Elle demande une remise en cause individuelle et collective. Elle questionne notre rapport à la consommation et nous met face à nos propres contradictions. Elle exigera des renoncements, mais elle est aussi porteuse de nombreuses promesses. Il n’y a plus de temps à perdre.
Dimanche à Bruxelles, plus de 70 000 personnes ont adressé à la classe politique, toutes chapelles confondues, un message limpide : "Nous sommes prêts. Et vous ?"