Édito: donnons du sens à la rentrée
L’heure de la rentrée a sonné. Alors que les enfants retrouvent les bancs de l’école qui influenceront sans doute une partie de leur avenir, leurs parents retournent travailler.
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Publié le 02-09-2019 à 06h48 - Mis à jour le 02-09-2019 à 07h30
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Un édito de Dorian de Meeûs.
L’heure de la rentrée a sonné. Alors que les enfants retrouvent les bancs de l’école qui influenceront sans doute une partie de leur avenir, leurs parents retournent travailler. Parmi eux, plus d’une centaine de patrons, recteurs d’université et intellectuels méditent encore les huit conférences auxquelles ils ont assisté en fin de semaine dernière. Trans-mutation, l’université d’été regroupant 240 dirigeants privés et publics, s’est penchée cette année sur le thème "Mutation ou effondrement".
Notre civilisation s’effondre-t-elle avec les changements climatiques, la baisse de la biodiversité, les classes moyennes qui ne s’en sortent plus et le triomphe du populisme ? Le bilan est alarmiste. Ces conférenciers belges et étrangers ne cachent d’ailleurs pas leur pessimisme - certains diront lucidité - et nous invitent tous, à notre niveau, à changer de modèle. Si l’ambition doit être partagée au niveau mondial, ne pas contribuer individuellement à la solution, c’est contribuer au problème.
Compenser son impact négatif sur la planète, c’est louable, mais insuffisant. Ce gratin de dirigeants francophones évoque bien la croissance économique, mais une croissance éthique et maîtrisée. Celle qui démontre qu’il est possible de gagner de l’argent en innovant dans des solutions et produits durables, ou en envisageant les défis actuels comme autant de potentiels socio-économiques.
Nombre d’entre nous avons peur pour l’avenir de nos enfants. Sans doute conscients de n’avoir pas toujours agi de manière responsable. Mais quelle inutilité de s’inquiéter pour leur futur, si cela n’engendre pas le moindre changement dans nos actions de parents ou d’adultes. Réjouissons-nous que de plus en plus de dirigeants belges assument leur responsabilité sociétale en devançant les réglementations environnementales, les attentes de leurs clients ou les critiques sur les réseaux sociaux. L’enjeu n’est plus une question de réputation, mais de survie face à des consommateurs de plus en plus éclairés.
Toutes ces peurs laissent entrevoir que la quête de sens finira par s’imposer. Les actions des uns entraîneront celles des autres. Enfin une surenchère positive. Car, comme une classe d’écoliers, un petit groupe à l’écoute et motivé peut porter l’espoir de grands changements.