De Croo doit dire oui à la Wallonie

Pour l’instant, le Premier ministre, Alexander De Croo (Open VLD), s’est bien gardé de répondre officiellement à cette question. Un silence qui est presque gênant, même si l’on ne peut pas croire que des tractations n’ont pas lieu au sein de la Vivaldi et entre la Wallonie et le fédéral. Que ce soit oui ou non, le temps presse. En espérant quand même que c’est par l’affirmative que le fédéral répondra à cette demande.

Parce que, si la réponse est négative, De Croo pourra-t-il encore s’afficher comme étant le Premier ministre de tous les Belges ?

Parce que, depuis le mois de juillet, l’homme a plusieurs fois fait des déclarations dans lesquelles il promettait de ne laisser tomber personne. Il s’est même fendu d’un courrier à l’attention des sinistrés, leur assurant que leur pays ne les laisserait pas tomber.

Parce qu'il est aussi celui qui mettait en avant, pendant les temps forts de la crise Covid, cette fameuse "équipe de 11 millions de Belges".

Parce qu’enfin, si le gouvernement fédéral se montrait incapable de solidarité, lors d’une catastrophe de cette ampleur, alors il marquerait peut-être le début de la fin de la Belgique que lui-même entend défendre. Et les propos tenus, il y a plusieurs jours, par le ministre wallon du Budget, qui disait en substance qu’une absence de solidarité signifierait que le fédéral est en fait une entité dirigée par la Flandre - c’était avant l’offre de Jambon de prêter de l’argent à la Wallonie -, prendraient dès lors tout leur sens.