Une pause à vivre, pas à subir
Un édito de Dorian de Meeûs.
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Publié le 04-12-2021 à 07h15
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Le tour de vis arrive tard et de manière confuse. On pourrait dénoncer une gestion légère, une communication chaotique ou même l'absence de contrôles des mesures prises. Mais face à un redoutable et imprévisible virus, de la nuance s'impose. Alors, un lockdown serait évidemment une solution, mais est-ce responsable sur le plan humain, social et économique ? Non. L'essentiel est dès lors d'appliquer des mesures pragmatiques et efficaces et d'éviter des règles disproportionnées. Depuis des mois, nombre de professionnels s'adaptent, se réorganisent, annulent des prestations et investissent dans du matériel de protection, de ventilation ou de détection de CO2. La crise les a ravagés, mentalement et financièrement. Des leçons semblent avoir été tirées.
L’heure est grave, les espoirs minces. Certains experts observent le pic de la quatrième vague mais le testing est débordé, le tracing dépassé. La situation dans les hôpitaux, bientôt intenable, laisse peu de marge aux autorités. Les doutes émis sur la réalité de terrain ne sont plus permis, ni audibles, tant les soignants sont fatigués, déprimés, démunis et exaspérés. Le caractère exponentiel de cette pandémie et les ravages du virus à court et long terme balaient toutes considérations individualistes, simplistes ou démagogiques. Elles seraient aussi faciles qu’irresponsables. Les scientifiques découvrent, encore, des conséquences et caractéristiques du virus, de ses variants et de la maladie. La science progresse lentement, mais elle progresse. Nous jouons tous un rôle dans cette crise, par nos actes ou nos réticences. En respectant les gestes barrières, en utilisant les autotests, en faisant preuve de prudence et de bon sens, ou encore en acceptant que le vaccin reste une excellente arme pour ne pas encombrer davantage les soins intensifs.
Face au port du masque obligatoire dès l’âge de 6 ans et la fermeture anticipée des écoles fondamentales, protégeons nos enfants de cette ambiance anxiogène, lourde et stressante. Veillons à ce que l’esprit de Noël, cette parenthèse familiale au cœur de l’hiver, envahisse nos maisons. Veillons aussi sur nos petits, nos aînés, nos proches, les isolés et les soignants. Cette pause imposée, ne la subissons pas, vivons-la.