En attente de fusion
Un édito de Dorian de Meeûs.
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Publié le 15-12-2021 à 06h32 - Mis à jour le 15-12-2021 à 08h27
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Depuis plus de quatre ans, les Universités UCLouvain et Saint-Louis veulent convoler. Mais voilà, ce projet, qui réunit 34 000 étudiants et près de 5 000 académiques et scientifiques, est mal perçu par l’ULB. Ses autorités académiques y voient un cheval de Troie louvaniste qui fragmenterait le paysage académique en terres bruxelloises en y consolidant le pilier catholique. La fronde laïque pour empêcher cette fusion ne se calme guère. Les établissements libre-exaministes voulaient des compensations. Le grand marchandage s’est étendu à d’autres établissements, comme un rapprochement entre l’ULB et l’Ihecs, avorté, ou encore celui de l’Institut Bordet avec l’hôpital Érasme. Il est aussi prévu d’imposer un moratoire sur de nouveaux programmes d’études que pourrait proposer Saint-Louis. Un moratoire de combien de temps ? Personne ne le sait.
Pendant que ces tergiversations politiques et calculs idéologiques s’éternisent, l’UCLouvain et Saint-Louis poursuivent leur rapprochement : même logo, même nom, mais surtout même projet et même envie. Une fusion qui permettra à cette nouvelle entité de mieux répondre aux nombreux défis qui se présentent aux universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, que ce soit ici, en Europe ou ailleurs dans le monde. Un mariage qui n’exige ni argent ni habilitations supplémentaires. MR et CDH y sont favorables. Écolo ne pipe mot. Quant au PS, même s’il affirme ne pas s’opposer "par principe" à cette fusion, dans les faits et dans les couloirs ministériels, ses représentants actionnent sur tous les freins possibles.
Au regard de nos enjeux budgétaires, de la qualité de l’enseignement universitaire, de la place de nos universités dans la concurrence internationale, c’est une honte d’assister à ces blocages mesquins et contraires à l’intérêt général. On attend du Parti socialiste et d’Écolo une attitude claire qui respecte les libertés d’enseignement et d’association et qui encourage les regroupements favorables tant aux étudiants qu’à la qualité de l’enseignement et de la recherche universitaire.