Et, à la fin, il reste le pragmatisme

Un édito de François Mathieu.

Et, à la fin, il reste le pragmatisme
©IMAGO

La Commission européenne, en proposant de considérer comme durables les investissements énergétiques dans le gaz et le nucléaire, sous certaines (strictes) conditions, ne va pas seulement permettre aux investisseurs de savoir précisément quelles sont ces activités "durables" ou "de transition". Elle risque aussi d’échauffer encore un peu plus les esprits sur ce dossier de la transition énergétique, et pas seulement en Belgique, qui n’en finit pas de sortir du nucléaire. La proposition de la Commission remet en effet le pragmatisme à l’avant-plan. Et les idéologues abhorrent le pragmatisme. Pourtant, la Commission a des atouts à faire valoir. Les discussions sur les règles budgétaires qui vont recommencer en ce début d’année risquent en effet de considérer ces dépenses labellisées "durables" en tout ou en partie hors du budget des États membres. Pour les finances publiques européennes, davantage fragilisées par la crise sanitaire, ce serait une vraie bouffée… d’oxygène. D’autant qu’il faut investir beaucoup en peu de temps.

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