La révolution du billet vert de Félix Tshisekedi
Un édito de Hubert Leclercq.
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Publié le 13-01-2022 à 06h37 - Mis à jour le 13-01-2022 à 11h14
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Trois ans après son arrivée "par hasard" ou "par erreur" mais pas par la volonté du peuple au pouvoir en République démocratique du Congo, il faut accorder à Félix Tshisekedi qu’il est parvenu à prendre ses aises et à déjouer les stratagèmes imaginés par son prédécesseur quand il lui a prêté les clés de la présidence.
Félix Tshisekedi a remarquablement réussi sa révolution verte et plutôt tranquille. Non pas qu’elle ait été baignée dans une vague écologique mais plutôt dans un bassin de dollars qui lui a permis de retourner la majorité de la classe politique congolaise. Des élus - du moins pour certains - qui ont très massivement adhéré à cette peu idéologique politique du billet vert.
Et Tshisekedi, fort de cette corruption quasi généralisée, se verrait bien rempiler quelle que soit la volonté des électeurs. Le pire, dans cette situation, c’est moins l’actuelle apathie d’une population exsangue et affamée que le silence coupable et complice d’une communauté internationale - FMI en tête - qui poursuit une "saine" collaboration avec ce régime corrupteur et illégitime. Personne ne veut se mettre à dos les autorités de la République démocratique du Congo et ses immenses richesses en matières premières.
Du coup, Félix Tshisekedi et sa clique peuvent poursuivre leur petit bonhomme de chemin sans être contrariés.
L’homme a compris cette donne, il s’est assis sur les lois, a violé la Constitution, s’est moqué des principales institutions religieuses sans essuyer la moindre foudre internationale. Mieux, il continue de se balader, invité aux quatre coins de la planète, entouré de délégations pléthoriques de zélateurs patentés.
La liasse des dollars est devenue la seule religion de ce pouvoir et de sa classe dirigeante incapable de la moindre idée, de la moindre volonté de participer au développement humain d’une nation oubliée… C’est insupportable.