Il faut ménager les capitaines
Un édito de Monique Baus.
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- Publié le 18-01-2022 à 06h49
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Ils ont décidément bien du mérite ! Eux, ce sont les directrices et directeurs d’école, ballottés au gré des changements de règles, du moins lorsque celles-ci leur sont transmises en temps et heure. Dernières en date, les précisions concernant le suivi des cas de Covid dans leur établissement. Rien n’en a officiellement filtré avant la rentrée du 10 janvier qui, pourtant, n’avait rien d’une surprise… De quoi faire suer à grosses gouttes, dans le froid, tous les chefs d’école tenus d’improviser face au tir nourri des questions des enseignants et des parents.
On peine encore à comprendre pourquoi rien n’avait été anticipé. Pendant presque une semaine, les directions ont dû gérer à l’instinct ce qui, on peut quand même le rappeler, constitue un cadre sanitaire destiné à freiner la propagation du virus et à garder les écoles ouvertes.
Pire : à peine avaient-elles digéré les nouvelles règles, enfin officiellement transmises, que celles-ci ont changé à nouveau. Vendredi, la dernière conférence interministérielle Santé a, une fois encore, modifié le scénario. C’était la quatrième règle en une dizaine de jours ! Pour suivre, il faut vraiment être au taquet.
À quoi pensent ceux qui décident, et surtout ceux qui communiquent les choix de ceux qui décident ? À faire rapide, simple et efficace ? On peut en douter quand on voit, en particulier, comment a évolué la question des quarantaines en maternelle et en primaire. Pourquoi a-t-il fallu plus de dix jours pour arriver à ce qui constitue sans doute le scénario le plus logique ? Et qui s’y retrouve encore dans ces changements incessants ?
Directrices et directeurs n’ont pas le choix. Ils doivent continuer à tenir la barre. Depuis le début de la crise sanitaire, c’est grâce à eux et à leurs équipes que le cap est gardé au gré des vagues. Mais il faut ménager ces capitaines. Maintenant. Pour préserver ce qu’il reste de confiance, à l’heure où se préparent plusieurs grandes réformes qui ne se feront pas sans eux.