Gare au dégagisme !

Un édito de Dorian de Meeûs.

Gare au dégagisme !
©BelgaImage

Qu’attendre de ce dimanche et de cette fin de campagne électorale à la fois inquiétante, décevante et virulente ? Peu de candidats sont parvenus à émerger ou même à imprimer dans les esprits la moindre proposition forte. Tous les sondages l’affirment, le duel final de la présidentielle opposera Emmanuel Macron à Marine Le Pen. Ce scénario apparu il y a un an a résisté à tous les rebondissements de la campagne. Mais un sondage reste un sondage. Il ne remplacera jamais le jugement des urnes. L’abstention s’annonce forte, mais pas historique. Par contre, la surprise pourrait venir des indécis : jamais autant d’électeurs français se sont montrés aussi peu convaincus de leur choix à la veille du scrutin. Un doute persiste donc. D’autant que parmi les électeurs le sentiment anti-Macron s’est répandu et enraciné, lentement mais sûrement, dans les villes comme dans les campagnes. Au fil des crises, des décisions, des émeutes et des divisions, des détestations et des rancœurs ont émergé, à gauche comme à droite. Mais, même fatigués ou revanchards, que les électeurs français ne s’y trompent pas, la volonté de "dégager" le locataire de l’Élysée ne peut être la seule motivation, tant les alternatives proposées sont souvent radicalement opposées, angoissantes, populistes et incertaines. Emmanuel Macron n’a pas démérité face à la pandémie et à la guerre en Ukraine. Son bilan, dont il est de loin le meilleur défenseur, est en ligne avec son programme de 2017. Tout n’a pas été parfait, ni entièrement accompli, mais, en cinq ans, les acquis sont défendables et la gestion est honorable.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...