Ceci n’est pas une crise. C’est une honte

Un édito signé Annick Hovine.

BRUSSELS, BELGIUM - DECEMBER 14 : Refugees camp at the Channel opposite the Petit-Château / Klein-Kasteeltje in Molenbeek on December 14, 2022 in Brussels, Belgium, 14/12/2022 ( Photo by Didier Lebrun / Photonews
Des réfugiés campent sur le canal en face du Petit-Château, à Bruxelles ©DLE

C’est l’hiver. Il fait caillant. La nuit, il gèle à pierre fendre. Une lapalissade, pas une surprise : on est au cœur du mois de décembre. Pourtant, des centaines d’hommes seuls (surtout), de femmes et, aussi, d’enfants sont laissés à la rue. À Bruxelles, mais aussi à Liège, à Charleroi, à Namur ou à Arlon, le nombre de sans-abri et de mal-logés a explosé au cours des trois dernières années. Les demandeurs d’asile auxquels l’État n’accorde pas le gîte et le couvert auxquels ils ont droit viennent gonfler les rangs des humains qui dorment sur des bancs, dans des arrêts de bus, sous une tente. Ou battent le pavé glacé des trottoirs pendant toute la nuit pour ne pas s’endormir – ce serait mourir – avant de s’échouer quelques heures dans la tiédeur d’une bouche de métro.

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