L’évaluation des enseignants? Il faut tenir bon…
Un édito de Dorian de Meeûs.
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Publié le 07-02-2023 à 21h34
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Soyons clairs, il n’y a aucune raison pour laquelle les enseignants échapperaient à la moindre évaluation de leur travail. S’ils refusent d’évoluer, d’apprendre ou d’être eux-mêmes jugés, sont-ils aptes à prendre en charge l’éducation de nos enfants ? Non, clairement non.
Pourtant, malgré un accord préalable, malgré la concertation et malgré l’évidence, certains représentants syndicaux - socialistes et libéraux pour le moment - menacent de bloquer le dossier et de ne plus soutenir la réforme en cours. Plus conservateurs, on ne fait pas.
Le Pacte pour un enseignement d’excellence, cette réforme d’une ampleur inégalée, repose en grande partie sur ces nouvelles interactions et sur des échanges constructifs. Cette réforme systémique a l’ambition et le courage de s’attaquer à un lourd chantier : l’amélioration de l’efficacité de nos écoles. Le besoin est criant, l’urgence considérable. C’est pourquoi ces années de concertation et les 300 millions d’euros investis doivent impérativement porter leurs fruits, dans l’encadrement des enseignants et de leurs conditions de travail.
Dans un tel contexte, aucun syndicat ne peut ainsi prendre en otage le Pacte, et donc les élèves et les équipes éducatives. Quel intérêt ont-ils à protéger la poignée de professeurs dont les carences sont manifestes et répétées ? Certains syndicalistes mènent ici un combat d’un autre âge, loin de l’intérêt général.
Face à certaines critiques syndicales, réjouissons-nous de la fermeté de la ministre de l’Éducation. L’angélisme a assez duré. Comme nous, Caroline Désir (PS) s’étonne du fait que des responsables syndicaux disent découvrir un texte… que les quatre syndicats ont pourtant signé il y a plusieurs années déjà.
Tenez bon, madame la ministre ! Sans les volets accompagnement, formation et évaluation du Pacte, c’est l’ensemble de l’édifice qui est menacé… Et donc l’avenir de tous les élèves.