Olivier Vandecasteele libéré, un soulagement énorme
Un édito de Dorian de Meeûs.
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Publié le 26-05-2023 à 20h32 - Mis à jour le 28-05-2023 à 22h29
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Enfin ! Olivier Vandecasteele est libéré. Il est libre. Enfin. Après avoir croupi dans les geôles iraniennes pendant 455 jours, l’ex-employé de Médecins du Monde est rentré au pays. Affaibli et désorienté, certes, mais libre, digne, soulagé et debout. Quel inestimable soulagement pour lui, ses proches, et nous tous. Cette bonne nouvelle s’est répandue en quelques minutes, provoquant des frissons dans le dos et quelques larmes aux yeux. Le calvaire imposé à l’humanitaire belge restera innommable. Condamné à 40 ans de prison et à 74 coups de fouet après une parodie de procès, la stupeur était totale face à cette peine aussi grotesque que tragique. Depuis 455 jours et nuits donc, l’homme vivait à l’isolement, souvent, dans la terreur, tous les jours.
Tout ce temps, l’angoisse n’a pu quitter les visages de sa famille et de ses proches. Ce vendredi matin, l’annonce de sa libération a soulevé une vague d’émotion dans le pays. À force d’attendre ce moment, certains n’osaient plus y croire.
Utiliser le transfert d’un terroriste iranien pour seule monnaie d’échange n’est pas digne d’un État de droit. Mais l’Iran en porte seul la responsabilité. Les autorités belges ont opté pour l’unique choix possible : tout faire pour libérer un Belge injustement enfermé. Olivier Vandecasteele doit aussi sa liberté à l’extraordinaire mobilisation de sa famille, de ses amis, de la société civile, des médias, mais aussi des politiques, des diplomates, des militaires et des services secrets. Unis dans l’action, tous peuvent se féliciter de cette heureuse issue.
Cette libération marque la fin d’une affreuse saga orchestrée par un État voyou qui use et abuse de la diplomatie de l’otage. C’est même devenu – au fil des kidnappings inqualifiables d’Occidentaux innocents – une marque de fabrique de cette république islamique. À l’heure du retour sur le sol belge, on espère encore la libération des autres citoyens injustement mis au cachot, à commencer par l’Irano-Suédois Ahmadreza Djalali. Ce professeur à la VUB est toujours cloîtré dans un couloir de la mort. On ne l’oublie pas. On ne les oublie pas.