L'Union, une stupéfiante course pour le titre
Il y a dix ans, le club luttait pour ne pas sombrer...
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- Publié le 02-06-2023 à 00h00
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Il faisait beau le 19 mai 2013 et, à Bruxelles, le Parc Duden profitait d’un dimanche estival. Mais qui aurait alors misé sur l’Union Saint-Gilloise ? Ce jour-là, l’équipe affrontait Leopolsburg pour ne pas sombrer en quatrième division. Et ce ne sera qu’à un cheveu du désastre que les joueurs sauvèrent leurs couleurs.
Ce dimanche 4 juin 2023, le soleil sera toujours de la partie. Et si vous en avez l’occasion, allez vous promener dans les allées de ce même Parc Duden. Sur ses coteaux forestiers, les supporters de l’Union chanteront les honneurs de leur blason. Au terme d’une incroyable décennie, leur équipe affrontera les Brugeois pour décrocher… le titre de champion de Belgique. Comme en 2013, rien ne permet cependant de présager de la rencontre.
À l’aube de cette ultime journée de championnat, trois clubs peuvent en effet encore prétendre au titre. L’Antwerp et son équipe admirablement structurée autour de Toby Alderweireld, valeureux Diable rouge. Genk qui aura tiré le championnat tout au long de la saison, et l’Union qui sera restée en embuscade. Ce dimanche, seul l’Antwerp aura les cartes en main. En cas de victoire, les Anversois soulèveront le trophée. Genk et l’Union devront, à la fois, gagner leur match et espérer un faux pas de leurs concurrents.
Un tel suspense, aussi gratuit soit-il, a quelque chose de rafraîchissant. D’autant que la saison footballistique fut belle et portée par de surprenantes équipes sur lesquelles peu auraient misé (l’Antwerp, le Cercle, Westerlo ou le Standard).
Que l’on soit ou non derrière elle, offrons tout de même la palme du mérite à l’Union. Il y a deux ans, alors qu’elle sortait de deuxième division, la plupart de ses hommes étaient inconnus. Felice Mazzu et Karel Geraerts, ses deux entraîneurs successifs, les ont pourtant sublimés grâce à l’esprit collectif qu’ils insufflèrent dans le vestiaire. Logée dans un stade mythique, portée par un public qui veille à supporter plutôt qu’à dénigrer, l’Union ne laisse personne indifférent. Sans enjoliver une épopée collective qui connaît aussi ses limites, avouons qu’elle aura joliment dribblé les diktats du football business qui gangrènent ce sport à l’échelon international.