Bons baisers de New York

Un édito de Gilles Toussaint.

NEW YORK, NEW YORK - JUNE 7: People sit in Bryant Park amid a smoky haze from wildfires in Canada on June 7, 2023 in New York City. New York topped the list of most polluted major cities in the world on Tuesday night, as smoke from the fires continues to blanket the East Coast.   David Dee Delgado/Getty Images/AFP (Photo by David Dee Delgado / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Bons baisers de New York ©2023 Getty Images

Au premier regard, l'image fait presque penser à une carte postale : de majestueux gratte-ciel se découpant sur un ciel orangé, pareil à un somptueux coucher de soleil. À mieux y regarder pourtant, ce ciel est d'un teint crayeux. Les passants qui arpentent ces rues surtout, foulard sur le nez ou masque "anti-Covid" ressorti en catastrophe des tiroirs, n'affichent pas vraiment une mine réjouie. C'est alors plutôt La route, formidable et terrifiant roman post-apocalyptique de Cormac McCarthy, qui vient à l'esprit. Depuis deux jours, la ville de New York, épicentre de l'économie capitaliste mondiale et symbole s'il en est de la puissance des sociétés "modernes", est baignée dans un brouillard de fumées chargées en particulestoxiques. Un niveau de pollution jamais atteint à ce jour à "Big Apple", qui a forcé les autorités sanitaires à fermer un certain nombre d'établissements publics, notamment des écoles, et à conseiller à leurs concitoyens de rester calfeutrés dans leurs logements. Tous aux abris…

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