La formation, la clé pour l’emploi
Un édito de François Mathieu
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- Publié le 17-08-2023 à 23h59
- Mis à jour le 18-08-2023 à 08h14
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Un appel d’ouverture. L’appel de Bruxelles Forum dans nos colonnes à resserrer les liens entre les entreprises et le service public en matière de formation est intéressant, au moment où les initiatives pour réformer le marché du travail restent plutôt lettre morte au niveau du pouvoir exécutif. Que les acteurs de terrain du service public se mettent davantage en cheville avec le secteur privé pour contribuer à relever le taux d’emploi, c’est une bonne nouvelle.
L’ambition gouvernementale d’atteindre un taux d’emploi de 80 % d’ici à 2030 relève pour l’instant du vœu pieu. Seule la Flandre, avec un taux de 76 % actuellement, peut ambitionner d’y arriver. Les partis de la Vivaldi n’ont jusqu’ici pas réussi à mettre sur la table une réforme d’ampleur du marché du travail, et les réflexions sur l’activation des chômeurs et malades de longue durée, pourquoi pas, mais personne n’est dupe : cette “solution”, dont la très grande majorité des experts en matière d’emploi doutent, ne saurait être que partielle.
En revenir aux fondamentaux – la formation – semble plus réaliste, plus durable et surtout plus porteur. Cet appel à redoubler d’efforts en matière de formation dans les entreprises, particulièrement dans les PME, s’ajoute à celui des organisations patronales pour pousser davantage l’apprentissage dans les entreprises, afin d’accroître l’adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail.
Alors que la liste des métiers en pénurie ne décroît pas, la case “formation” s’impose en effet. Elle est d’autant plus incontournable pour la Wallonie et Bruxelles, singulièrement à la traîne en matière de taux d’emploi par rapport à la Flandre, que le nombre de travailleurs dans les PME y est anormalement modeste – un constat inchangé depuis de nombreuses années. Comme si le développement des petites structures, qui constituent pourtant la très grosse majorité de notre tissu économique, relevait de la mission quasi impossible. Or, par la porte ou par la fenêtre, la seule manière d’assurer la pérennité de notre modèle social et de nos finances publiques à l’avenir passe par l’emploi. En amont, la formation est sans doute la principale clé à activer pour y arriver.