Iran: la première des libertés gagnée

Un édito de Vincent Braun.

<p>Des Iraniens vivant en Grèce allument des bougies formant le nom de Mahsa Amini, à Athènes le 29 octobre 2022</p>
Des Iraniens vivant en Grèce allument des bougies formant le nom de Mahsa Amini, à Athènes le 29 octobre 2022 ©AFP

Ils étaient peu nombreux, en comparaison avec les grandes manifestations du mouvement Femme, Vie, Liberté de l’an dernier, mais ils étaient au rendez-vous. Des centaines, peut-être des milliers de personnes au total sont descendues dans la rue, par petits groupes, aux quatre coins de l’Iran. Elles ont bravé les interdictions et mené des actions symboliques, ce samedi 16 septembre, afin de marquer le premier anniversaire de la mort suspecte en détention de l’étudiante Mahsa Amini, devenue le symbole de l’oppression des femmes. De petites actions, furtives ou durables, où l’on a vu exhiber bien haut un voile ôté, signe ostentatoire de la résistance, allumer des brasiers à l’aide de pneus, crier des slogans antirégime. Autant de façons pour les Iraniens de montrer qu’ils existent et qu’ils n’oublient pas. Preuve, s’il le fallait encore, que la peur d’être arrêté, emprisonné, battu ou abattu en pleine rue, a déserté une bonne partie de la population. À commencer par la jeunesse, fer de lance de la contestation.

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