Primauté du politique, possibilité de la guerre, fragilité des démocraties…. Comment Raymond Aron nous aide à analyser l’agression russe en Ukraine

Qu’aurait pensé le grand intellectuel français (1905-1983) de l’impérialisme poutinien ? Entretien avec Jean-Vincent Holeindre, professeur de science politique (Paris-Panthéon-Assas), spécialiste des relations internationales et admirateur de Raymond Aron.

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Photo prise le 03 septembre 1983 à Paris, du philosophe et sociologue français Raymond Aron invité au journal télévisé d'Antenne2. (Photo by GEORGES BENDRIHEM / AFP) ©2003 AFP

Est-il raisonnable de convoquer un intellectuel du XXe siècle pour décoder les enjeux du XXIe ? Nous le pensons. Raymond Aron (1905-1983), par sa clairvoyance et son attachement aux libertés, aura été un homme seul. Seul face à la caste universitaire de l’après-guerre, subjuguée par le marxisme et justifiant les crimes commis en son nom. Seul face à certains gaullistes qui ne lui pardonnaient pas son atlantisme et son libéralisme classique. Le sociologue, philosophe et éditorialiste (au Figaro puis à L’Express), formé à l’École normale supérieure en même temps que Jean-Paul Sartre, se sera pourtant beaucoup moins trompé que ce dernier.

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