"Il n’y a pas de réponse définitive, il faut garder notre pensée en mouvement"

À partir de l’amitié entre les écrivains James Baldwin, petit-fils d’esclave, et William Styron, petit-fils d’une propriétaire d’esclaves, la romancière Mélikah Abdelmoumen nous exhorte à penser plus loin.

Née en 1972 à Chicoutimi, Mélikah Abdelmoumen est une écrivaine, éditrice et professeure canadienne.
Née en 1972 à Chicoutimi, Mélikah Abdelmoumen est une écrivaine, éditrice et professeure canadienne. ©Wikipedia

”James Baldwin était ami avec un Américain blanc du Sud. Tellement ami que, disait-il, il aurait mis sa vie entre les mains de 'Bill Styron'.” C’est une amitié aussi sincère qu’improbable qui a uni les écrivains James Baldwin (1924-1987) et William Styron (1925-2006). Petit-fils d’une esclave, élevé dans une extrême pauvreté à Harlem, Baldwin est l’auteur d’une œuvre forgée par la lutte contre toutes les formes de discrimination. Petit-fils d’une femme qui a possédé des esclaves, William Styron est né en Virginie et a grandi chez des parents très libéraux. Ils se connaissent à peine lorsque Styron décide d’héberger chez lui Baldwin, en situation de précarité. Ils passent alors de longues soirées à discuter – de leur vie, de leur travail d’écrivain, de leur engagement.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...