Gérard Jadoul, gestionnaire du projet Nassonia: “Si la forêt pouvait parler, elle dirait : laissez-moi faire. Et sauvez-moi.”

D'ici quelques décennies, 80 % de l’Ardenne aura changé de physionomie explique Gérard Jadoul, le gestionnaire du projet Nassonia, qui évoque sa vie, son parcours, son amour pour la littérature, la nature, le mirador du roi Baudouin et l'existence d'arbres plantés il y a des centaines d'années.

Gérard Jadoul, gestionnaire du projet Nassonia: “Si la forêt pouvait parler, elle dirait : laissez-moi faire. Et sauvez-moi.”
©Jean-Luc Flémal

La nature a du génie. En cet automne qui colore les arbres de tons somptueux, personne ne peut rester insensible à la beauté divine des forêts. Une sorte d’incendie de couleurs se propage et donne à l’Ardenne des reflets magiques. Sur la route qui nous conduit à Awenne, à quelques kilomètres de Saint-Hubert, les tableaux nous forcent à rouler au pas, pour mieux nous emplir les yeux de ce spectacle grandiose. Stop. Petite marche. Les cinq sens sont en éveil. Gérard Jadoul, gestionnaire de Nassonia, ce territoire de 1 650 hectares loué par la Fondation Pairi Daïza pour y mener des expériences de naturalité, habite une petite maison au centre du village, celle de sa grand-mère. Il a le physique de l’emploi. Avare de mots, pas de convictions. Bourru, énigmatique de prime abord. L’empathie suit. Il connaît par cœur cette forêt, il vit avec elle, dès l’aube. Il est joyeux quand elle renaît au printemps. Mais souffre avec elle. Car elle va mal.

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