"À Bruxelles, les jeunes croyants ont plus de préjugés et sont plus conservateurs que les autres"

Joël Kotek et Joël Tournemenne se sont penchés sur les représentations culturelles des jeunes bruxellois. Ces chercheurs avancent un double constat. Les jeunes seraient de plus en plus ouverts aux autres, sauf les jeunes croyants qui le seraient moins.

"À Bruxelles, les jeunes croyants ont plus de préjugés et sont plus conservateurs que les autres"

Que pensent les jeunes bruxellois en âge d’école secondaire ? Sont-ils libéraux et progressistes sur le plan social et culturel, ou conservateurs, voire antilibéraux ? Chercheurs au Centre européen d’études sur la Shoah, l’antisémitisme et le génocide, les Belges Joël Tournemenne et Joël Kotek (par ailleurs politologue à l’ULB) ont publié à la Fondation Jean Jaurès une étude commencée il y a deux ans. Réalisée auprès de 1 672 jeunes, dans 38 écoles secondaires francophones bruxelloises, ils en tirent une double conclusion. Globalement, les jeunes se montrent plus libéraux et progressistes, moins racistes et moins antisémites que leurs aînés. Tous ? Non : pas les jeunes croyants, et principalement les jeunes qui se disent musulmans. Ces derniers auraient "trois fois plus de préjugés judéophobes, homophobes, sexistes que les non-croyants". Les chercheurs postulent donc l’existence d’un "effet religion" dans la représentation de l’autre.

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