"J’ai pardonné à mon geôlier nazi…"

La vie de Simon Gronowski est, selon son expression, "faite de miracles". Qu’a-t-elle donc d’exceptionnel cette vie ? Voici l’histoire d’un petit garçon qui s’est évadé à 11 ans du vingtième convoi qui emmenait 1 600 Juifs à Auschwitz…

Dans ce quartier branché d'Ixelles, la maison a l'âge de son propriétaire : il vient de fêter ses 90 ans, le 12 octobre 2021. Ce qui frappe, quand il ouvre la porte, c'est sa jovialité, la vivacité de sa parole, sa bonne humeur. Et si c'était sa jeunesse ? Dans le bureau au rez-de-chaussée, les étagères croulent sous les dossiers. Un bureau trône dans la pièce. Face à la fenêtre, c'est plus rare chez un avocat… un piano électrique. Que fait cet instrument dans un bureau d'avocat ? "Le jazz, c'est ma vie. J'adorais ma sœur, grande pianiste classique et de jazz. Elle est morte, avec ma mère, à Auschwitz, en 1943. Après la guerre, en pensant à elle, j'ai commencé à jouer sans jamais avoir appris. Le jazz a été un facteur d'équilibre et d'intégration. J'étais un petit paria, orphelin. J'ai joué dans des orchestres formidables. Il y a deux ans, Woody Allen m'a même proposé de jouer avec lui aux Beaux-Arts ! Un homme d'une grande simplicité…"

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