Catherine Nay: "Aujourd’hui, on va au commissariat dès qu’un homme vous fait un compliment…"

Elle a connu tous les derniers présidents français, jusqu'à assister à une scène de ménage glaçante dans la voiture des Mitterrand. Voici un entretien exceptionnel avec la grande journaliste française Catherine Nay.

Il n'est pas facile de se hisser à la hauteur de Catherine Nay, D'abord, pour des raisons de taille. Petite, elle était déjà grande, elle a toujours dominé ses camarades. Ensuite, surtout, parce qu'elle est devenue, au fil des ans, cette grande journaliste française, autrice de nombreux livres consacrés aux hommes politiques. Sa plume pointue, alerte, cruelle est autant admirée que redoutée. Elle a, comme nul autre pareil - Alain Duhamel peut-être -, cette admirable capacité à décrire en quelques mots non seulement les idées politiques, le raisonnement, les références, les engagements, les promesses des responsables politiques, mais aussi ces quelques détails qui d'emblée fixent une image. "Quand on écrit, dit-elle, il faut percer les personnages, les faire vivre, avoir un regard aigu sur les gens." Ce goût lui vient de la lecture, jeune, de Madame Bovary, de Flaubert, dont elle récite encore des passages : "La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire."

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