Julie Gayet: "J’essaye de penser que ma relation avec François Hollande n’a pas pu nuire à sa présidence. C’est une de mes pires craintes"

"Je pense que je n’aurais pas mené ce combat pour l’égalité hommes/femmes, si je n’avais pas eu ce père féministe", confie l'actrice Julie Gayet qui se bat pour la parité dans le cinéma. Celle qui fut remarquée dans de nombreux films revient sur son enfance, sa formation, ses valeurs et sa relation avec François Hollande.

Un air de printemps flotte dans l’air autour du Château Sainte-Anne, à Auderghem. Elle attend, sagement dans le salon qui jouxte la salle où se tiendra le déjeuner organisé par l’association World Trade Center. Chemisier strict, jupe stricte. Cheveux au vent. Grand sourire. Elle dira, lors de sa conférence, qu’elle n’a pas l’habitude de parler en public. On croirait le contraire. Car quand elle déroule le thème choisi “Apprendre aux femmes à dire non”, elle fait mouche. Autant auprès des femmes que des hommes qui peuplent cette association où se croisent généralement les gens nés sous d’heureux auspices. Ce qu’elle affirme, de sa voix claire, doit peut-être étonner un certain nombre d’hommes présents qui ont fait une carrière dans un monde essentiellement masculin. Mais ses arguments balayent les éventuelles réticences. Il faut compter les femmes pour qu’elles comptent. Ses exemples puisés dans le monde qu’elle connaît bien, le cinéma, sont imparables. Elle se bat à la Fondation des femmes et dans le Collectif 50/50. Sa volonté est simple : la parité. Car le féminisme est aussi le combat des hommes. Sa conférence se termine. Les hommes, y compris ceux qu’elle a poliment bousculés, l’acclament. Après une bouffée d’air frais, sur la terrasse ensoleillée, elle se pose, respire profondément, penche la tête. Parler d’elle n’est pas non plus son exercice préféré. Mais elle accepte de raconter son parcours, ses combats. Et d’évoquer l’homme qui partage sa vie, François Hollande. Elle le fait avec amour, pudeur et discrétion. Dans son couple, chacun, dit-elle, doit rester à sa place.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...