"J’imagine Marie et Joseph confrontés à de terribles débats intérieurs…"

Juste après la naissance de Jésus, ses parents Marie et Joseph ont dû prendre la route de l’exil. L'évêque d'Arras Olivier Leborgne tire de cet épisode une profonde réflexion sur la nécessité absolue de l’accueil des migrants. “On ne peut se dérober”, affirme-t-il. "Il en va de notre dignité."

 Posé sur la frontière belgo-allemande, un bâtiment de 2 500 m2 renferme depuis trois décennies entre 350 et 400 crèches, soit la plus grande exposition en Europe.
©Pierre Lejeune

Une guitare, un autel de campagne, de l’improvisation, des dizaines de migrants, beaucoup d’amis et beaucoup de cœur. La veillée de Noël d’il y a un an était simple, sobre et fraternelle. Elle m’a donné l’occasion “de devenir un peu plus catholique”, raconte aujourd’hui Olivier Leborgne. Quelques mois plus tôt, en octobre 2020, ce prêtre français né à Nantes en 1963 était nommé évêque d’Arras. C’est alors qu’il fut bouleversé par la réalité des migrants rencontrés à Calais, dans son diocèse, et qu’il choisit de célébrer Noël avec eux, sur le parking d’un zoning où ils avaient établi leurs campements.

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