Les forces spéciales britanniques ont opéré en secret dans 19 pays depuis 2011

Les unités d'élite agissent en secret et aucun ministre ne confirme ouvertement leurs activités. Mais le groupe d'investigation a dressé une liste de leurs opérations depuis 2011 en se basant sur des informations publiées par les médias. Il ressort de cette liste que le Premier ministre et le ministre de la Défense appellent régulièrement les membres du SAS, du Special Boat Service et du Special Reconnaissance Regiment à intervenir pour des missions à hauts risques, principalement dans des pays avec lesquels le Royaume-Uni n'est pas en guerre. Par exemple, les forces spéciales ont été particulièrement actives en Syrie. Elles seraient entrées dans le pays en 2012 pour aider les groupes rebelles dans leur lutte contre le président Bashar al-Assad, puis en 2013 pour identifier des cibles militaires en vue d'une série de bombardements que le parlement a finalement décidé de ne pas exécuter. En début d'année, cinquante de ses hommes ont également fait irruption en Ukraine, selon des documents du Pentagone dévoilés dans la presse. Les autres pays ciblés sont l'Algérie, l'Estonie, la France, Oman, l'Irak, le Kenya, la Libye, le Mali, Chypre, le Pakistan, la Somalie et le Yémen. Les chercheurs soulignent dans leur rapport que toutes ces manœuvres font l'objet d'un manque de contrôle. Les forces spéciales britanniques peuvent être déployées partout dans le monde sans l'approbation de la Chambre des communes et leurs actions ne sont pas soumises à l'examen d'une commission parlementaire. (Belga)