Afrique: le solaire et l'éolien devraient à terme supplanter l'hydroélectrique
L'importance de l'énergie hydraulique, qui est traditionnellement l'une des principales sources d'électricité en Afrique, va rapidement diminuer pour céder la place à l'énergie solaire, indique une nouvelle étude publiée jeudi dans la prestigieuse revue Nature et à laquelle ont participé deux professeurs de la VUB.
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- Publié le 23-08-2023 à 00h34
- à Bruxelles, Belgique
L'attrait des nouvelles centrales hydroélectriques s'émousse rapidement, en raison de la compétitivité économique croissante des panneaux solaires et des effets de plus en plus incertains du changement climatique sur les débits des cours d'eau. La majorité des nouveaux barrages proposés en Afrique ne devraient donc probablement jamais voir le jour, suggèrent les auteurs.
Cette étude réalisée par des scientifiques basés notamment en Belgique - les professeurs Sebastian Sterl et Wim Thiery de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) - montre que la construction de centaines de nouveaux barrages hydroélectriques à travers l'Afrique pourrait être une mauvaise idée.
Les auteurs ont utilisé un modèle énergétique détaillé pour examiner quelle combinaison de sources d'électricité serait la plus rentable pour les pays africains afin de répondre à la demande croissante d'ici 2050. L'hydraulique a ainsi été comparé au solaire, à l'éolien, au charbon, au gaz, au nucléaire et à d'autres sources d'énergie. L'étude a examiné séparément chaque future centrale hydroélectrique possible en Afrique, chacune avec sa propre capacité de stockage, son propre profil de débit de son cours d'eau et sa propre interaction avec d'autres barrages.
Les effets des sécheresses prolongées sur l'hydroélectricité, qui risquent de s'aggraver avec le changement climatique, devraient être compensés par des investissements supplémentaires. "C'est une raison complémentaire qui explique que l'énergie solaire deviendra la technologie la plus attrayante à long terme", indique le professeur Wim Thiery, climatologue à la VUB.
Les chercheurs estiment toutefois que la partie n'est "pas tout à fait" terminée pour l'énergie hydraulique, mais à court terme seulement.
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