Asile et migration - Petra De Sutter demande à Nicole de Moor de revenir sur ses instructions

Mme De Sutter estime que des places supplémentaires devraient être créées. "Si d'autres personnes autour de la table du gouvernement veulent également que les droits de l'Homme soient respectés dans notre pays, j'attends qu'elles sortent du bois", a-t-elle écrit sur X, l'ancien Twitter.

Elle est ensuite revenue sur le sujet à l'entrée du Conseil des ministres ce vendredi matin. "Ce que nous constatons, c'est un glissement des normes. L'année dernière, nous avons eu la même discussion. À l'époque, la promesse était que personne ne dormirait dans la rue. C'était un engagement, une promesse, qui n'a pas été tenue. Maintenant, nous disons : quand même les hommes seuls et l'année prochaine, peut-être les familles avec un enfant. Cela ne peut pas continuer ainsi", a déclaré Petra De Sutter.

Elle a également réfuté l'argument selon lequel cette politique permettrait d'empêcher les familles avec enfants de se retrouver à la rue. "Choisissons la peste, car sinon nous aurons le choléra. Ce n'est pas un bon argument. On peut fixer des priorités, mais en faire une politique et la formaliser, c'est aller trop loin pour nous", a-t-elle averti.

Parmi ses collègues, le vice-Premier ministre Ecolo Georges Gilkinet a déjà qualifié la mesure d'"extrêmement problématique". Dans une interview accordée à De Tijd, le Premier ministre Alexander De Croo a, quant à lui, souligné que ces mesures n'étaient que temporaires et que le gouvernement continuait à chercher des places d'accueil.