Au sommet de Nairobi, des appels à alléger la dette face aux exigences climatiques
Les participants du premier sommet africain sur le climat ont appelé mardi à réformer le système financier international, afin d'alléger le fardeau de la dette qui pèse sur l'Afrique et l'empêche de développer son "potentiel unique" d'énergies renouvelables.
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- Publié le 05-09-2023 à 17h19
- à Nairobi, Kenya
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Ce sommet historique vise notamment à attirer des financements internationaux pour des projets verts sur le continent africain, qui pourrait ainsi se développer économiquement tout en luttant contre le réchauffement climatique qui le frappe durement.
Mardi, les Émirats arabes unis, qui accueilleront la prochaine conférence de l'ONU sur le climat (COP28) en fin d'année, ont promis 4,5 milliards de dollars (4,1 milliards d'euros) d'investissement dans les énergies propres en Afrique.
Cette initiative doit permettre de développer 15 gigawatts d'énergie propre d'ici à 2030, a expliqué Sultan Al Jaber, qui dirige la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis ADNOC et la société gouvernementale d'énergies renouvelables Masdar.
Sultan Al Jaber, qui présidera également les discussions de la COP28, a également demandé une "remise à niveau complète de l'architecture financière mondiale qui a été construite pour une autre époque", afin notamment de "réduire le fardeau de la dette" qui paralyse de nombreux pays.
Après avoir exhorté le monde à faire de l'Afrique "une superpuissance des énergies renouvelables", le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lui aussi appelé à une réforme de ce système "dépassé, injuste et dysfonctionnel".
L'accent mis par le sommet sur les questions financières suscite toutefois l'opposition de certains défenseurs de l'environnement, qui jugent l'approche trop alignée sur les intérêts des pays riches.
Lundi, des centaines de personnes ont manifesté près du lieu du sommet pour dénoncer son "agenda profondément corrompu".
Des ONG fustigent notamment les marchés de crédit carbone, perçus comme une "fausse solution" pour dédouaner les pays riches de leurs émissions de gaz à effet de serre.
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