La quasi-guerre civile de 2007 entre le Hamas et le Fatah

AFP
<p>Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (d) et le Premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 23 février 2012 au Caire</p>

La quasi-guerre civile de 2007 entre le Fatah et le mouvement islamiste palestinien Hamas a causé la mort de plusieurs dizaines de Palestiniens et provoqué une rupture dont les conséquences se font toujours sentir.

Le 25 janvier 2006 le Hamas (le mouvement de la résistance islamique) remporte les élections législatives, après dix ans d'hégémonie du Fatah le mouvement fondé par Yasser Arafat, le leader historique palestinien. Fort de cette victoire, le Hamas forme fin mars un gouvernent dirigé par le dirigeant du Hamas Ismaïl Haniyeh.

La percée électorale du Hamas se fait surtout sentir dans la bande de Gaza où il est mieux implanté qu'en Cisjordanie occupée.

Israël, les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux qui considèrent le Hamas comme une organisation terrorise refusent de reconnaître le gouvernement d'Ismaïl Haniyeh, mais maintiennent leurs liens avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Les échecs des discussions entre le Hamas et le Fatah débouchent sur une crise politique et dégénèrent début 2007 en affrontements meurtriers entre les partisans des deux groupes dans la bande de Gaza.

<p>Le chef du Hamas Ismail Haniyeh (fond gauche) rencontre une délégation égyptienne à Gaza, le 1er octobre 2017</p>

Après la mort de plus d'une centaine de Palestiniens dans ces combats fratricides, un cessez-feu intervient en février 2007, tandis que Ismaïl Haniyeh décide de dissoudre son gouvernement.

Le président Abbas le charge ensuite de former un nouveau cabinet.

En mars 2007, le Parlement palestinien investit un gouvernement d'union, dirigé par Haniyeh.

Mais de nouveaux affrontements éclatent en mai après le déploiement dans la bande de Gaza d'une force de la sécurité nationale, fidèle au président Abbas.

Les violences reprennent de plus belle faisant une centaine de morts.

le 12 juin, le bureau de Mahmoud Abbas à Gaza et sa maison sont la cible de tirs de mortier.

Deux jours plus tard, Mahmoud Abbas déclare l'état d'urgence, dissout le gouvernement et annonce la formation d'un gouvernement d'urgence.

Les combats se poursuivent, le Hamas réclamant notamment, pour y mettre fin, que les services de sécurité fidèles au président Abbas rendent leurs armes.

Le 15 juin, le Hamas annonce avoir pris le contrôle de l'ensemble de la bande de Gaza, après avoir mis en déroute les forces fidèles à Mahmoud Abbas qui dénonce un "coup d'état".

<p>Le chef du Hamas Ismail Haniyeh s'adresse aux médias au point de passage de Rafah, le 19 septembre 2017</p>

Après une semaine d'extrême violence le calme revient à Gaza, mais les territoires palestiniens se retrouvent divisés entre deux pouvoirs rivaux.

M. Abbas ne gouverne plus depuis que sur des fragments de la Cisjordanie, distante de Gaza de quelques dizaines de kilomètres.

En réponse à l'arrivée au pouvoir du Hamas, Israël renforce son blocus sur la bande de Gaza.

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