Débâcle de la plateforme Bit4You : des déposants mandatent l’avocat Mischaël Modrikamen
L’avocat estime que les nombreuses zones d’ombre qui entourent ce dossier pourraient déboucher sur la mise en cause de responsabilités des anciens administrateurs mais aussi de la FSMA.
Publié le 04-05-2023 à 18h04
:focal(2779x1861:2789x1851)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/7AT74ZZNMFCQVDZ4YFIZIDUXTU.jpg)
Depuis jeudi dernier, c’est la panique à bord de la plateforme de cryptomonnaies Bit4You. Pour rappel, cette dernière a cessé ses activités à la suite de la défaillance de CoinLoan, son partenaire estonien et principal fournisseur déclaré insolvable par la justice locale. Les remboursements sont donc suspendus et une procédure de résolution des engagements est entamée auprès du tribunal de l’entreprise. Un administrateur provisoire doit également être désigné.
C’est dans ce contexte fâcheux que Mischaël Modrikamen a été mandaté par des clients “en vue de fédérer un maximum de déposants pour récupérer les actifs et, si nécessaire, assigner en responsabilité les personnes ou entités, qui par négligence, sont responsables de cette débâcle”, explique l’avocat au Barreau de Bruxelles dans un communiqué de presse rédigé par ses soins.
Mischaël Modrikamen, ancien président du Parti populaire, estime que les “nombreuses zones d’ombre” qui entourent ce dossier “pourraient déboucher sur la mise en cause de responsabilités des anciens administrateurs mais aussi de la FSMA, autorité de contrôle”. Parmi les défaillances pointées par l’avocat figure le fait que Bit4You est présenté comme “une entreprise belge, d’ailleurs promue par le ministre De Croo, alors que les actifs étaient confiés à un intermédiaire estonien totalement inconnu”.
Le maintien des dépôts par Bit4You chez CoinLoan, la fusion avortée avec la société Beluga en 2022 et le maintien par la FSMA de la licence d’intermédiaire en cryptomonnaies à la seule entreprise Bit4You sont également épinglés dans le communiqué.
M. Modrikamen est l’initiateur de plusieurs actions collectives dans notre pays. L’année dernière, il en a lancé une contre l’État belge, estimant que les mesures sanitaires étaient à la fois “illégales, disproportionnées et surtout inutiles”.
