Consolidation du secteur aérien: l’Europe sur le chemin des USA ?
Quatre grandes compagnies. C’est ce qu’il reste aux États-Unis après des années de consolidation du secteur. Mais cela ne s’est pas fait sans douleur, un certain nombre de victimes, à l’instar de légendaires compagnies comme la Pan Am ou TWA, étant à déplorer.
- Publié le 14-10-2019 à 11h33
- Mis à jour le 14-10-2019 à 11h37
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Quatre grandes compagnies. C’est ce qu’il reste aux États-Unis après des années de consolidation du secteur. Mais cela ne s’est pas fait sans douleur, un certain nombre de victimes, à l’instar de légendaires compagnies comme la Pan Am ou TWA, étant à déplorer.
Alors que le pays de l’Oncle Sam ressemblait dans les années 1980 à un eldorado pour les acteurs du secteur, les choses ont peu à peu changé. En effet, si les tarifs n’avaient cessé de chuter depuis le début des années 1990, compliquant la situation pour les compagnies les plus fragiles, les attentats du 11 septembre – et la crise de confiance qui lui est associée – forceront les acteurs du secteur à faire un choix : se regrouper ou mourir.
Ainsi, dès le début des années 2000, de grands regroupements ont lieu, comme en 2005, entre US Airways, en faillite, et la low cost America West, formant à l’époque la cinquième plus importante compagnie du pays, ou en 2008 entre Delta Airlines et Northwest Airlines. À l’inverse, une vingtaine de compagnies restent tout de même, durant cette période, sur le carreau outre-Atlantique, la crise financière de 2008 venant leur porter le coup de grâce.
En 2018, une étude du cabinet de conseil Olivier Wyman rapportait que “les plus gros transporteurs en Amérique du nord représentent 77 % du marché”. Si la consolidation du secteur tend à s’achever aux États-Unis, les compagnies ayant renoué avec d’importants bénéfices, la question se pose désormais pour l’Europe.
Carsten Spohr, le patron de Lufthansa, déclarait au mois d’août que le Vieux Continent était en retard en termes de consolidation et, qu’à terme, seulement 3 compagnies devraient “survivre” en Europe. Sans donner de noms. Th.M.