"Si la crise continue, je lâche ma toge et j’entame une nouvelle carrière"

Après la crise du Covid, de plus en plus de jeunes avocats songent à quitter la profession pour des raisons économiques. La crise sanitaire n’est pas encore totalement derrière nous, mais les conséquences économiques se font sentir dans tous les secteurs. C’est notamment le cas au sein du monde de la justice, où, selon un sondage réalisé par le barreau francophone de Bruxelles, une part significative des avocats songent à quitter la profession s’il n’y a pas d’accalmie. C’est ce que nous a confié Maurice Krings, futur bâtonnier à l’Ordre français du barreau de Bruxelles. Aucun chiffre concret n’est actuellement disponible, confie l’avocat, mais le barreau n’en est pas moins inquiet, d’autant que la crise sanitaire actuelle ne fait que grossir le trait sur une triste réalité déjà bien connue au sein de la profession : le mal-être économique des avocats, surtout de ceux qui entament leur carrière. Robert Arys, ancien président de la commission interne du barreau francophone de Bruxelles, s’est penché sur la question il y a quelques années. "L’émoi est réel, d’autant qu’une accalmie semble difficile à imaginer. Les conséquences de la crise sont en cascade : les affaires sont reportées, donc il y a moins de prestations et moins de clients, alors que les charges sont maintenues. Et comme la crise touche tout le monde, le justiciable réfléchira à deux fois avant de consacrer un budget à un avocat. On ne sait pas comment cela va évoluer, mais les craintes sont énormes", indique l’avocat.

"Si la crise continue, je lâche ma toge et j’entame une nouvelle carrière"
©JC Guillaume

Après la crise du Covid, de plus en plus de jeunes avocats songent à quitter la profession pour des raisons économiques.

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