La Commission européenne table sur une croissance de 5,4 % pour l'économie belge en 2021
Avec l'amélioration de la situation sanitaire, la Commission a revu ses prévisions à la hausse.
Publié le 07-07-2021 à 12h02 - Mis à jour le 08-07-2021 à 18h26
Pour l'année 2021, la Commission européenne prévoit une croissance de 5,4 % de l'économie en Belgique. Une nette progression puisqu'au printemps, elle n'envisageait une hausse que de 4,5 % de notre PIB. Mais les dernières prévisions économiques de la Commission sont claires : l'économie européenne se redresse plus rapidement que prévu. Par rapport aux modèles établis, l'activité économique du premier trimestre a été plus élevée. L'amélioration de la situation sanitaire a également mené à un assouplissement plus rapide des mesures prises par les autorités.
Légère hausse à l'échelle européenne également
Si les prévisions pour 2021 ont été revues à la hausse, celles pour 2022 restent inchangées, avec une hausse de 3,7 %. A l'échelle de la zone euro, la Commission compte sur une croissance de 4,8 %, soit 0,5 % de plus qu'auparavant. La hausse pour l'ensemble de l'Union européenne est également fixée à 4,8 %.
Après un plongeon record l'an dernier (-6,5 % en zone euro, -6 % dans l'UE), sous l'effet notamment du confinement strict imposé au printemps 2020 pour endiguer la pandémie de Covid-19, l'Europe va connaître un redressement non moins record.
"L'économie de l'UE devrait enregistrer sa plus forte croissance depuis des décennies", a déclaré Paolo Gentiloni, commissaire européen à l'Economie. Il a souligné que la révision à la hausse par rapport aux prévisions de printemps était "la plus forte en plus de dix ans".
Si ces chiffres se confirment, le Produit intérieur brut retrouvera son niveau d'avant-crise au dernier trimestre 2021, tant dans l'UE que dans la zone euro, soit un trimestre plus tôt qu'anticipé jusqu'ici.
Le retour du tourisme pousse à l'optimisme
Plusieurs facteurs expliquent le plus grand optimisme de Bruxelles. L'activité au premier trimestre a d'abord reculé moins que prévu en début d'année (-0,3 % de janvier à mars, par rapport à la période octobre-décembre, contre -0,6 % initialement attendu).
Par ailleurs, "la stratégie efficace de contrôle de l'épidémie et les progrès de la vaccination ont fait chuter les contaminations et les hospitalisations, ce qui a permis aux pays de l'UE de rouvrir leurs économies" au deuxième trimestre, a souligné la commission dans son communiqué.
"Cette réouverture a particulièrement bénéficié au secteur des services", et les résultats d'études sur le moral des consommateurs et des chefs d'entreprises "indiquent qu'un fort rebond de la consommation des ménages est à l'oeuvre".
En outre, l'exécutif européen voit "des signes d'une reprise de l'activité touristique intra-européenne".
L'ensemble de ces facteurs devraient plus que compenser l'effet négatif des pénuries de composants et de la hausse des coûts sur l'industrie manufacturière.
La Commission a également revu en hausse ses prévisions d'inflation, sans toutefois s'inquiéter. Elle table désormais sur un taux de 1,9 % (+0,2 point) en 2021 et 1,4 % (+0,1) en 2022 dans la zone euro. Dans l'UE, les prix à la consommation progresseraient légèrement plus vite, de 2,2 % cette année (+0,3 point par rapport aux estimations du printemps) et de 1,6 % l'an prochain (+0,1).
Ces pressions sur les prix, liées à l'augmentation des coûts de l'énergie et des matières premières, aux pénuries de composants dans l'industrie et à la flambée de la consommation "devraient s'estomper progressivement en 2022", estime Bruxelles.