Tarifs énergétiques : François De Smet favorable à une baisse temporaire de la TVA et à un poids accru dans l'index

Face à la hausse des tarifs énergétiques, le président de DéFI François De Smet s'est prononcé, samedi, en faveur d'une diminution temporaire de la TVA sur une partie de la facture, et d'un poids accru du coût de l'énergie dans le calcul de l'index.

Tarifs énergétiques : François De Smet favorable à une baisse temporaire de la TVA et à un poids accru dans l'index
©BELGA

Pour lui, la diminution de la TVA peut par exemple porter sur une tranche jugée incompressible de la consommation, celle nécessaire à couvrir les besoins fondamentaux, soit un forfait de 1.500kWh par an, comme le suggère Test Achats.

"La hausse du prix de l'énergie, au-delà du contexte international, risque de durer et mérite une réponse structurelle de la part des autorités... Le gouvernement fédéral doit agir", a commenté le président de DéFI, dans le cadre de l'Université d'été que son parti consacrait samedi, à Wavre, aux options énergétiques dans le contexte du changement climatique et des objectifs de réduction de la production de gaz à effet de serre.

Près de 200 militants avaient fait le déplacement à Wavre pour ce premier rassemblement des amarantes depuis le début de la crise liée à la pandémie au printemps 2020. D'autres ont suivi l'université via Facebook.

Selon François De Smet, le choix du thème a été fait il y a plusieurs mois, avant les dramatiques inondations survenues (principalement) en Wallonie en juillet dernier. La matinée de réflexion a été densément nourrie de témoignages d'experts de rangs divers.

A cette occasion, François De Smet a renouvelé son plaidoyer en faveur du maintien partiel d'une production nucléaire au-delà de 2025, en regard des effets climatiques pervers du recours à des centrales au gaz, et d'un risque de dépendance énergétique.

Pour lui, la sortie du nucléaire doit se penser aujourd'hui en tenant compte des objectifs européens. Au stade actuel, celle-ci ne répond pas aux critères de la préservation du climat, de la sécurité de l'approvisionnement, et de la maîtrise des coûts, a-t-il insisté.

La première partie de l'Université d'été a permis d'explorer d'autres pistes de sources d'énergie, comme l'hydrogène, qui figure en première ligne, avec des investissements massifs prévus dans le cadre du plan de relance. DéFI estime que le nucléaire fait toujours l'objet de recherches intéressantes : sels de thorium plutôt qu'uranium, fusion plutôt que fission, voire mini-centrales modulables (SMR) de dernière génération. Autre possibilité : l'énergie recyclée, soit récupérer la chaleur de chaînes industrielles pour alimenter le chauffage des habitats.

Au sortir des discussions, DéFi demande que l'on ne se ferme pas à toutes les possibilités de pouvoir assurer demain, dans un mix décarboné offrant la plus grande place au renouvelable, l'avenir énergétique de notre pays et de l'Europe.

Dans la deuxième partie de la matinée de réflexion, la consommation d'énergie a été au cœur des échanges. Là aussi, des pistes ont été présentées pour baisser la facture énergétique sans créer de fracture sociale, s'agissant d'un bien de première nécessité. "Si chacun peut faire des efforts à la marge, il est évident qu'on ne peut demander à personne de se sacrifier en chauffant moins ou en vivant dans le noir", a souligné François De Smet.

Pour le président de DéFI, "il est absurde de proposer comme solution totale la question de l'isolation du bâti. Si les efforts des Régions en la matière sont réels et doivent être poursuivis, ces primes sont encore trop complexes à obtenir et, surtout, sont octroyées sur base de remboursement et non d'avance. Or un grand nombre d'occupants n'ont pas les moyens d'avancer le prix des travaux", a-t-il dit.

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