La Vivaldi se met d'accord sur des sanctions pour les malades de longue durée
On le sait, la Vivaldi s’est assigné un ambitieux objectif d’ici à 2030 : un taux d’emploi à 80 %.
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- Publié le 11-10-2021 à 22h50
- Mis à jour le 12-10-2021 à 10h47
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S'il y a une matière qui continuait lundi soir de crisper les partenaires de la Vivaldi, c'est bien l'emploi, surtout entre les socialistes et les libéraux. On le sait, la Vivaldi s’est assigné un ambitieux objectif d’ici à 2030 : un taux d’emploi à 80 %. Pour y arriver, de nombreuses mesures vont être prises pour les métiers en pénurie et la réintégration ou réorientation des malades de longue durée (le volet “réinsertion” cher à Frank Vandenbroucke). Le MR avait, par l’entremise de son président, fait savoir qu’il faudrait, dans ce contexte, des sanctions pour les chômeurs refusant deux fois des emplois ou formations dans des métiers en pénurie. Ce point continuait de fâcher le PS et le MR en fin de soirée. Comme cette matière est du ressort des Régions, de toute façon, la solution à trouver ne sera pas simple...
Une amende de 2,5%
En revanche, un consensus était trouvé entre partenaires de la majorité “pour responsabiliser tous les acteurs du marché” (mutuelles, entreprises, médecins, etc.) concernant les malades de longue durée. Ils sont beaucoup plus nombreux que les chômeurs encore (près de 440 000 salariés), et le ministre des Affaires sociales en faisait un cheval de bataille, voulant mieux accompagner ces derniers dans leur réinsertion ou réorientation professionnelle. Tout ce volet n'a pas trop posé problème, au contraire de celui liés aux sanctions financières. Mais elles seront bel et bien prévues pour les travailleurs malades refusant de se présenter devant un médecin ou ne répondant pas à un questionnaire sur leur état de santé. Une baisse d'allocation de 2,5% est prévue. Sur ce volet, les entreprises seront aussi responsabilisées, via la création d'un fonds servant à la prévention, pour celles ayant de nombreux malades de longue durée en leur sein. En 2018, la ministre des affaires sociales Maggie De Block avait mis en place un système similaire en place (avec retenue possible de 5 à 10%) mais il n'avait jamais été mis en place par la Suédoise, le gouvernement faisant long feu.
De même, concernant l'absentéisme des travailleurs, un accord était trouvé en fin de soirée: ces derniers pourront s'absenter pendant un jour sans certificat médical; les travailleurs ne pourront cependant pas s'absenter du travail sans surveillance au maximum trois fois par an.
Travail de nuit et semaine de quatre jours: le blocage
L’assouplissement de la réglementation du travail pour le commerce électronique (travail de nuit et durant le week-end) crispait aussi les positions entre le PS et le MR. Tout comme sur la semaine de quatre jours (mais sans réduction du temps de travail). Sur ces deux points, les socialistes et les syndicats ont mis une grosse pression.
Enfin, l’Open VLD souhaite instaurer une forme d’harmonisation dans les régimes de crédit-temps, qui gommerait certaines indemnités majorées. Avant même que ce soit officialisé, la Ligue des familles a réagi par voie de communiqué à cette proposition “visant à diminuer les indemnités des congés parentaux des parents solo, parents avec enfant en situation de handicap ou pour un membre de la famille gravement malade. C’est une proposition choquante et insupportable” car elle pourrait “représenter une perte de 534 euros par mois pour un parent solo ou un parent d’enfant en situation de handicap. S’en prendre aux plus fragiles parmi tous les parents, c’est vraiment au-delà de l’entendable”, selon la Ligue.
Voilà pour les principales pommes de discorde en matière d'emploi des dernières heures. Mais ce lundi soir l'accord sur lequel se dirigeait doucement - et dans la douleur - la Vivaldi allait de façon certaine contenir également de très nombreuses autres mesures, en matière de bien-être au travail et de formation notamment (5 jours par an).